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Pollution plastique : La jeunesse en première ligne face à l’urgence

Alors que les déchets plastiques continuent de menacer les écosystèmes fragiles du pays, l’initiative audacieuse d’une jeune militante de 11 ans, reçue par le Ministre de l’Environnement cette semaine, vient rappeler que les solutions émergent aussi de la société civile. La rencontre met en lumière un problème national et la détermination d’une génération engagée.

Etia ADZABE, 11 ans, élève de 5ème et « jeune défenseur de l’UNICEF », a présenté à Mays Mouissi, le ministre en charge de l’environnement, un plan de bataille contre la pollution plastique.

Loin d’être un simple symbole, son engagement, débuté à l’âge de 6 ans, est ancré dans le concret.

Les campagnes de nettoyage qu’elle mène sur les plages de Libreville ou dans son quartier ne sont plus des actions isolées. Elles sont la manifestation d’une prise de conscience grandissante face à une situation critique.

Les côtes gabonaises, réputées pour leur biodiversité exceptionnelle, notamment reconnu comme l’un des plus importants sites de ponte des tortues luths au monde, suffoquent sous les bouteilles, sacs et autres débris plastiques.

Le projet phare d’Etia, baptisé « Opération Zéro Plastique », ne se limite pas à la capitale mais  vise également les espaces publics d’Oyem.

Une approche qui selon la jeune militante « souligne l’ampleur nationale du problème ».
La gestion des déchets reste un défi majeur pour les municipalités, et le plastique à usage unique, malgré certaines réglementations, continue d’envahir l’environnement.

Au-delà du nettoyage, Etia propose de s’attaquer à la racine du problème, les mentalités.

Avec ses projets de bande dessinée éducative et d’un ouvrage photographique, « Mwana Nature », elle veut « éveiller les consciences », notamment chez les jeunes.

La proposition la plus structurante présentée au Ministre est sans doute son plaidoyer pour la création d’une « brigade verte » pilote sur le littoral.

Plutôt qu’une action ponctuelle, il s’agirait de mettre en place une unité de surveillance et d’intervention rapide, dédiée à la propreté et à la protection des plages.

Le concept pourrait formaliser et démultiplier les initiatives citoyennes existantes.
En réponse, le Ministre de l’Environnement a promis un « appui technique » et une réflexion pour intégrer la jeune fille aux campagnes nationales.

Un signal positif, mais qui sera scruté de près. Car derrière le cas exemplaire d’Etia ADZABE, c’est toute l’urgence de la situation environnementale gabonaise qui est posée.

La rencontre de mercredi aura au moins eu le mérite de le rappeler que face à l’ampleur de la pollution plastique, l’État ne pourra pas agir seul.

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